Préparons la ville aux épisodes de forte chaleur… dès maintenant
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L’été 2023 a été selon Météo France le 4ième le plus chaud en France depuis 1900, avec une canicule exceptionnelle en septembre. Les épisodes caniculaires vont devenir de plus en plus fréquents et de plus en plus intenses. Paris devrait avoir en 2050 le climat d’Ankara … sauf que le bâti n’y est pas adapté, avec pour effet une surmortalité record. Nanterre sera confrontée aux effets oppressants des îlots de chaleurs urbains (ICU). C’est dans ce contexte que nous avons mené une étude des ICU à Nanterre qui va très prochainement passer dans sa seconde phase : l’identification des localisations à traiter et des solutions à apporter. 

L’adaptation de la ville ne doit plus être au programme des seuls écologistes mais s’imposer comme une nécessité transpartisane.Ses modalités seules devraient faire débat.

Le gouvernement Macron, 2 fois condamné pour inaction climatique, n’a pas pris en compte l’urgence des changements nécessaires pour s’adapter ! Travailleurs en extérieur, habitants de logements exigus, mono-exposés, résidents de foyer, sans domicile, personnes âgées ou fragiles, les plus vulnérables sont aussi les plus éloignés des décideurs.

Il s’agit d’adapter non seulement les logements, mais aussi l’espace public, les lieux d’enseignement, de travail et les transports !. 

Si une première enveloppe – 500 millions d’euros – vient d’être fléchée pour la rénovation des écoles, elle ne constitue encore qu’un complément de financement, l’essentiel restant à la charge des communes. Gageons que les prochaines mesures sur la planification écologique soient à la hauteur des enjeux ! 

Avec 47 établissements publics à Nanterre et des moyens financiers limités, les améliorations sont malheureusement étalées dans le temps..

Pour que la ville dense reste attrayante, il faut désimperméabiliser, des circulations apaisées et ombragées, des toits blancs. La végétalisation est à accélérer, des espaces de détente sont à réinventer avec des ombrières en toile et des jeux de brumisateurs.

L’apaisement des circulations et la piétonisation des artères commerciales devraient être débattus. Notre priorité lorsque nous entretenons ou adaptons nos routes doit être de limiter les effets des îlots de chaleur. Avant d’envisager toute construction, il faut végétaliser et désimperméabiliser. Le plan ordinaire de travaux a vocation à y contribuer.

Egalement, il y a l’engagement politique et moral d’offrir à nos enfants une planète aussi peu endommagée que possible. Cela passe par la réduction drastique de nos émissions de GES. La France doit passer de près de 10 tonnes de CO2/ hab/an à 2 tonnes, comme le recommande le GIEC. 

Dans cet esprit, le PACTE (Plan de l’Administration communale pour la transition écologique) issu de la “grande récolte” des propositions des agents est un bon exemple de travail collectif. La convergence de revendications sociales et de l’ intérêt écologique y a été confirmée..

La première participation de Nanterre au Jour de la nuit le 14 octobre 2023 – nuit d’extinction de l’éclairage public et de sensibilisation à la pollution lumineuse s’inscrit dans cette dynamique, avec des ateliers d’observation des étoiles et de découverte des chauves-souris.

Enfin, la réduction des émissions passe par le développement du chauffage urbain géothermique. Rueil y est parvenu, avec à la clé des économies de 28000 T de CO2 par an et une maîtrise des coûts du chauffage. A Nanterre, nous avons commencé avec le développement du réseau de chaleur de Coeur Université, mais nous devons multiplier ces initiatives.  Les élus EELV Génération.s, Citoyens restent mobilisés pour accélérer la transition écologique à Nanterre et garantir qu’elle est bénéfique pour toutes et tous

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