Budget municipal 2013: pour une vision prospective
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Le budget d’aujourd’hui se fait dans un cadre extrêmement contraint. Nous pouvons augmenter les recettes diminuer les dépenses ou imaginer une transition durable !

Lorsque André Cassou parle de changement de modèle nous autres écologistes savons vers quel modèle résilient et sobre nous devons tendre. Alors que depuis 5 ans la croissance diminue régulièrement il est temps d’imaginer pour notre ville une nouvelle façon de concevoir le progrès sans augmentation de la richesse fiscale. Toujours proposer plus de services publics ne sera plus possible mais supprimer des acquis utiles à tous aujourd’hui est inacceptable.

La transition c’est cette période définie par Antonio Gramsci  quand il définit la crise: « il y a crise quand le vieux ne meurt pas et quand le neuf ne veut pas naître.»

La transition c’est le moyen de sortir de la crise sans renoncer à ce qui fait nos valeurs. Lorsque l’on réfléchit avec le modèle actuel nous ne pouvons opter que pour la réduction drastique des dépenses ou la hausse excessive des recettes. Imaginer la transition c’est imaginer le Nanterre de 2020 : combien d’école, combien d’habitants, combien d’emplois, combien de mairies de quartier ? Quelle logique vertueuse produira une meilleure qualité de vie sans produire plus de dégâts sociaux et environnementaux ?

La gestion au coup par coup ne suffira pas à éviter les politiques d’austérité locales. En supprimant des activités en supprimant des postes nous faisons exactement ce que nous reprochions au précédent gouvernement.

Si on nous répond que nous sommes obligés de le faire aujourd’hui à Nanterre alors nous validons de fait la politique pratiquée pendant cinq ans par le gouvernement précédent.

Non remplacement des fonctionnaires partant à la retraite, suppression d’activités, restriction du champ des services publics … nous avons combattu ces politiques sobrement intitulées RGPP Révision Générale des politiques publiques qui signifie en réalité Réduction Globale de l’action publique.

Notre ville, elle, doit être le noyau d’un nouveau modèle de service public sobre, concentré sur les missions où il est le plus efficace et le plus utile pour les Nanterriens.

De la même manière, nous devons transformer nos services techniques afin qu’ils apportent une réelle valeur ajoutée que ne peuvent nous apporter les sociétés privées à qui nous faisons régulièrement appel. Donner une mission aux agents qui ne soient plus seulement la simple exécution d’une tâche, mais bien l’accomplissement d’une politique au plus près des habitants. Par exemple, nous devons agir dans les années qui viennent pour que les jardiniers municipaux deviennent les relais de l’éducation à l’environnement.

Par exemple, que tous les corps de métiers qui composent le centre technique municipal soient valorisés. Ainsi que nos menuisiers créent des mobiliers différents en associant enfants et parents. Que le CTM devienne un centre d’apprentissage pour les jeunes Nanterriens.

Bref que le service public devienne un lieu de création, de formation et d’innovation en partie déconnecté des stricts enjeux économiques liés à l’entretien et à la gestion de notre ville.

Un budget doit être tourné vers l’avenir, le futur et ne doit pas être seulement comme « un socle solide dans la réalisation de nos objectifs » se résumant en un Powerpoint.

Voici ce que doit être le service public d’une ville moderne au 21° siècle, au service de politiques plus sobre reposant plus sur le fonctionnement que sur l’investissement et entièrement dédiés à la réduction des inégalités sociales et environnementales.

Les écologistes condamnent l’austérité destructive du lien social et exigent une véritable vision prospective pour que Nanterre devienne un laboratoire de la ville de l’après croissance sans fin.