Le bonheur de ma cité c’est mon bonheur, le malheur de ma cité c’est mon malheur.
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Le quartier du Parc Sud est plein de richesses humaines mais en grande souffrance sociale, ce qui
fait obstacle au plein épanouissement de ces richesses. C’est le quartier de Nanterre où les jeunes
sont les plus nombreux, et dont le taux de chômage est malheureusement le plus fort.

Le groupe EE-LV de Nanterre a organisé en novembre dernier une réunion, en présence d’élus, avec
des acteurs du quartier, représentants d’association ou d’entreprise afin que chacun présente ses
activités et exprime ses craintes et ses espoirs pour ce quartier. Bien des sujets ont été soulevés :
éducation, formation, insertion des jeunes, lien social, urbanisme et commerce…

La municipalité doit poursuivre ses efforts en ce qui concerne l’insertion. La régie de quartier
nouvellement créée y contribue, de même que les démarches auprès des entreprises ayant des
chantiers sur la ville. Mais les besoins sont très nombreux et un chantier comme celui à venir de
l’Arena, par exemple, par sa complexité et ses contraintes de durée, risque de ne pas pouvoir intégrer
des structures d’insertion. Le département peut y participer en promouvant des formations adaptées.
Un centre de formation aux métiers du bâtiment serait aussi bienvenu à Nanterre !

Des associations de locataires invitent les habitants à s’investir et à s’approprier leur quartier. Elles
mènent un gros travail de lien social et pour une meilleure coexistence, interpellant les services de
la ville mais aussi incitant les habitants eux-mêmes à se mobiliser pour contribuer à l’évolution du
quartier, et ont besoin pour cela de visibilité ainsi que du soutien de la ville. Les liens avec les autres
quartiers doivent être par ailleurs renforcés.

Il existe une forte demande dans les domaines de l’éducation, de la parentalité et de la vie
culturelle, à laquelle répond en partie le centre social. Mais celui-ci ne touche qu’une petite portion
du public demandeur, et les associations oeuvrant au soutien scolaire, aux liens entre familles et
école, à l’alphabétisation des adultes par les ateliers sociolinguistiques sont un moteur précieux
d’émancipation qu’il importe d’encourager.

Le domaine de la sécurité a été également abordé, sous l’angle de la prévention par la lutte contre
l’échec scolaire et les possibilités de formation vers l’emploi aussi bien que par des actions telles que
le sport-insertion le soir… afin de libérer les halls d’immeubles. Mais s’est exprimé aussi un besoin
de présence plus forte et impliquée des services de la tranquillité publique, plus en contact avec la
population, ainsi qu’un rapport plus serein avec la police.

Concernant le commerce, s’est exprimé le souhait du maintien et de la rénovation du centre
commercial des Fontenelles, adapté aux moyens de la population du quartier et lieu de rencontres, et
la création de commerces de proximité plus variés pour répondre à l’ensemble des besoins.

En conclusion, bien des Nanterriens agissent chacun à sa manière dans ce quartier pour créer du
lien entre tous afin de briser l’isolement, ils doivent être soutenus. Mais l’action publique doit amener
le quartier à se développer harmonieusement pour qu’il ne soit pas le parent pauvre des évolutions
alentour, des Terrasses côté nord aux Champs-aux-Melles et Champs-Pierreux côté sud.

Manuel Devillers

Une réflexion au sujet de “Le bonheur de ma cité c’est mon bonheur, le malheur de ma cité c’est mon malheur.

  1. Mon oncle et ma tante y ont vécu durant plusieurs années vers 1980 avant de déménager dans le sud. Ils étaient d’un univers plutôt bourgeois. Et moi, petite campagnarde 10 ans à l’époque, passais quelques jours de vacances tous les ans. La nostalgie de l’enfance, peut-être, mais j’ai en tête : un appartement spacieux et cossu, très lumineux, des agencements de pièces peu commun, les fenêtres, la hauteur (c’était une des plus hautes tours), l’arbre numéroté appartenant à chaque appartement, les fameux serpents aux pieds des tours, le parc à proximité Ce ne sont que de très beaux souvenirs. Il faut les conserver, le cadre est absolument mieux que d’autres quartiers ghetto de la capitale.

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