Les écologistes au secours de La Défense en faillite !
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Il y a quelques semaines, M. Devedjian, le président du Conseil général des Hauts-de-Seine et administrateur de l’établissement gérant La Défense, l’EPADESA, l’annonçait discrètement au détour d’un article dans le magazine L’Express. Puis, ce furent la Cour des comptes et l’inspection générale des finances qui se sont interrogées. Mais depuis plusieurs années, c’est bien les écologistes qui ont tiré la sonnette d’alarme: « La Défense est un centre d’affaires menacé de faillite ! »

L’EPADESA s’est endetté pendant des années pour des projets qui ne verront jamais le jour ou qui ne sont pas viables économiquement. Aujourd’hui, cet organisme de gestion est très surendetté. Et, il n’est pas sûr que les prochaines ventes de droit à construire de tour viennent rembourser les intérêts de sa dette. La note de cette dernière risque d’ailleurs d’être prochainement dégradée par la fameuse agence Standard & Poor’s à l’instar de celle de la France. Tout cela laisse présager un désastre digne du récent démantèlement de la banque Dexia.

Il y a à La Défense, il faut se l’avouer, autant de mètres carrés vides de bureaux que de logements construits depuis 10 ans sur Nanterre. Et cela va continuer : la Société Générale, propriétaire de 3 tours, est en train de quitter discrètement le quartier d’affaires, redéployant ses activités dans des endroits moins coûteux et plus adaptés. En effet, elle va libérer près de 100.000 m² de bureaux. A cela il faut ajouter le coût de la rénovation de la dalle, environ 120 millions ou les 150 millions nécessaires à la mise aux normes des tunnels de La Défense.

Nous sommes à l’aube d’une véritable Bérézina. Le directeur de l’EPADESA l’admet d’ailleurs à mots couverts en parlant de « projet intercommunal » qui serait alors démantelé ; les communes de Courbevoie, Puteaux, La Garenne Colombes et Nanterre devant alors récupérer les dettes colossales de La Défense. Et d’ailleurs, à quelle hauteur pourrait être impacté le budget de notre ville ?

Il existe pourtant des propositions pragmatiques pour changer le modèle de développement de La Défense.

Depuis plusieurs années, les écologistes de Nanterre ont par exemple demandé : la transformation d’immeubles de bureaux en logements, un moratoire sur la construction des tours, l’abandon de tous projets somptuaires, la mutation de la pléthore de sous-sols désaffectés en locaux d’activités, la refonte du système de transports en commun…

Les solutions sont donc nombreuses, la catastrophe peut être évitée. Seulement, il faut faire preuve d’audace en imaginant autrement le territoire de La Défense afin que cela devienne un lieu accessible, durable et ouvert à tous.

L’année 2012 sera-t-elle l’année de tous ces changements? Peut-être ! Quoiqu’il en soit l’ensemble des élus du groupe EELV vous adresse ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année !