La sécheresse des sols et l’exigence de sobriété nécessitent une vigilance accrue pour préserver l’eau
Avec une série record de 32 jours sans précipitation, l’hiver 2023 a mis au grand jour la sécheresse de nos sols avec pour corollaire un état préoccupant des nappes phréatiques.
L’ensemble des nappes affichent des niveaux sous les normales et 80% des niveaux sont modérément “bas à très bas”.
A Nanterre, si la situation des nappes n’est pas encore alarmante, mais simplement modérément basse, il n’en demeure pas moins que le déficit est structurel et que nous devons renforcer et structurer nos efforts pour anticiper des situations extrêmes de sécheresse.
D’autant qu’en cas de sécheresse, les sols argileux de Nanterre et des communes des Hauts-de-Seine entraînent des dommages sur les bâtiments par un phénomène de retrait/contraction. Cette situation a amené l’Etat suite à l’épisode de sécheresse de l’été 2020 à reconnaître l’état de catastrophe naturelle à la ville de Nanterre, permettant aux Nanterriens d’engager une procédure auprès de leur compagnie d’assurance pour une prise en charge des travaux. Une nouvelle demande est actuellement en cours pour l’été 2022.
Dans ce contexte, il nous appartient d’intensifier nos politiques municipales pour préserver la ressource en eau.
Plus que jamais désimperméabiliser les sols est une nécessité. Dans cette perspective, nous avons créé des noues d’infiltration pour recueillir les eaux fluviales et nous avons engagé un ambitieux programme de désimperméabilisation des cours d’écoles ( 2 cours/an) que nous espérons faire monter en puissance. Nous avons ainsi commencé par la cours de l’école Balzac et celle du Pavillon des Lilas. Pour 2023, ce sont les écoles Gorki et Neruda qui bénéficieront d’une cours végétalisée.
En parallèle de ces initiatives concrètes, nous continuerons de militer pour un objectif de zéro artificialisation net, voire de désartificialisation, dans le cadre du futur Plan Local Urbanisme Intercommunal de Paris Ouest La Défense (POLD).
Nous tiendrons et irons au-delà de notre objectif de diminution de 10% de consommation d’eau par la ville. Afin d’y parvenir, nous poursuivrons les pistes dégagées dans le rapport de développement durable 2022: l’optimisation des arrosages avec des sondes tensiométriques, suppression des réseaux d’arrosage obsolètes, choix de plantes aux besoins hydriques moindres, audits techniques pour détecter les fuites…
C’est ainsi 60% d’eau en moins qui a été utilisé en 2023 pour l’arrosage des espaces verts en ne donnant que le nécessaire.
Nous encourageons, en lien avec le syndicat des eaux SENEO, toute démarche visant à limiter la consommation d’eau par les particuliers. Une des pistes débattues au sein de notre groupe d’élus consisterait à moduler la tarification en fonction de la consommation d’eau, avec une quasi-gratuité sur les premiers m3 d’eau consommés. Dans cet esprit, nous accompagnons le déploiement d’éco-gestes, tel que la prise de douche à la place de bain ou l’introduction de mousseur sur les robinets pour réduire le débit.
Ces démarches génèrent des économies au présent et surtout confortent la dynamique vertueuse d’une transition écologique choisie et non subie…à des années lumières de la méthode du gouvernement sur la question des retraites.
Pour élargir les réflexions introduites dans cette Tribune, nous vous invitons à participer au ciné-débat organisé le 6 avril par l’association Nanterre en Transition avec la projection du documentaire “ La Fabrique des Pandémies” (https://www.facebook.com/AssociationNanterreEnTransition)