Bien commun, sobriété et encadrement de la spéculation : indispensables pour sortir de la crise énergétique
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La crise énergétique occupe les esprits en cette rentrée.

Rappelons que si les approvisionnement sont tendus pour le gaz et si il y a un risque de pénurie hivernale pour l’électricité (suivant le nombre de réacteurs qu’EDF parviendra à remettre en service), c’est la spéculation qui fait grimper les prix de l’énergie à des niveaux inacceptables pour les entreprises, les collectivités locales et les particuliers qui ont choisi, poussés par la publicité, des offres « de marché » s’avérant plus onéreuses. 

Qu’on soit obligé de rationner l’électricité ou le gaz cet hiver est une chose, qu’on peut entendre pour des raisons géopolitiques ou industrielles ; 

Qu’on doive auparavant payer son électricité ou son chauffage, deux ou trois fois plus cher est une double peine, complètement injustifiée car les coûts de production ou d’extraction n’ont pas varié ! 

Des communes en sont arrivées à réduire les services publics, ou à reporter des projets d’équipement, car elles n’ont plus les ressources financières. 

Si la Russie a déclenché la guerre en Ukraine, elle ne nous a pas imposé Epex, « European Power exchange”, la bourse européenne de l’énergie ! Celle-ci en faisant de l’électricité un bien de marché comme un autre dans une logique de libéralisation aboutit à engloutir des milliards de fonds publics . 

Et pourtant, la solidarité européenne est plus que jamais indispensable : à cause des graves défaillances de notre parc nucléaire cet été (le nucléaire prouve une fois de plus qu’il n’est pas la solution) avec 32 réacteurs à l’arrêt sur 56, la France a été plus que jamais dépendante des importations d’électricité de ses voisins européens. Le mix 100% renouvelable que nous appelons de nos vœux sera d’autant plus efficace qu’il sera pensé à une échelle européenne.

Les appels à la sobriété nous amènent a réinterroger nos pratiques. La réduction des éclairages publicitaires (fut-elle appliquée), la modération du chauffage vont assurément dans le bon sens, même s’il ne s’agit pour l’instant que d’effets d’annonce.

La diminution de l’éclairage public est un autre chantier à initier, d’autant plus important que l’académie de médecine a établie en 2021 que la photo-toxicité liée aux lumières artificielles chroniques pose un problème de santé public (Source Rapport 21-10. https://www.academie-medecine.fr/pollution-lumineuse-et-sante-publique/) et que les effets sur la petite faune et les insectes sont établis. Nanterre pourrait, à l’instar d’autres villes, diminuer l’intensité sur tous les lampadaires équipés en LED et suspendre l’éclairage de pleine nuit (1h- 5h du matin) dans certaines rues. 

Dans cet esprit, nous appelons également à une interdiction stricte de l’ensemble des écrans publicitaires numériques, conformément aux propositions de la convention citoyenne pour le climat.

Mais le plus important est d’exiger la reconsidération des biens communs. Non seulement rappeler que la ressource en eau (mise à mal par une sécheresse exceptionnellement longue cette année) et l’énergie sont des biens communs, mais surtout faire en sorte que ses opérateurs redeviennent mus par l’intérêt commun. 

A Nanterre, notre défi est de faire adhérer à cette approche l’ensemble de la population dans toute sa diversité, afin qu’elle se concrétise en projets et progrès locaux.

Les élus EELV, Génération.s,Citoyens Citoyens

eelv.generations.citoyens@mairie-nanterre.fr