Confrontée aux conditions sanitaires dues à la covid-19, ainsi qu’au taux phénoménal de réussite aux épreuves du baccalauréat millésime 2020, au manque de place dans les universités ainsi qu’aux contraintes de ParcourSup, c’est bien non sans peine que se sont déroulées les rentrées universitaires.
Nous constatons un décalage entre les mesures fortes mises en place par le gouvernement au travers du plan de relance et ses déclinaisons pour les jeunes de l’enseignement supérieur et le traitement lacunaire de la Plateforme Parcoursup , qui laisse de côté un nombre non négligeable d’étudiants dit « sans-fac ». Il existe de nombreux leviers d’amélioration non explorés à ce jour.
Publié ce mois d’octobre 2020, le satisfecit du rapport sur ParcourSup s’inscrit en TOTALE dissonance avec la réalité de terrain et pour cause !
Depuis 2018 et la réforme ORE (Orientation et Réussite Étudiante) qui a permis la mise en place de ParcourSup, de nombreuses critiques allant à l’encontre de cette dernière ont été formulées, donnant lieu à des manifestations, blocages de certaines universités, tel que celle de Paris Nanterre ou des étudiants restent encore aujourd’hui mobilisés.
En effet, chaque année, depuis deux ans, des étudiants se retrouvent sans affectation universitaire. Et, chaque année, depuis deux ans, des étudiants à l’instar de ceux de l’UNEF se mobilisent pour réclamer plus de moyens financiers, humains, matériel pour accueillir dans de bonnes conditions les étudiants qui souhaitent accéder à l’enseignement supérieur.
Cette année encore, de nombreux étudiants se sont retrouvés dans cette incertitude et ce stress quotidien de la non affectation. aujourd’hui encore quelques-uns sont en attente de réponse.
Cette situation, pénible tant pour les étudiants et leur famille que pour le personnel administratif ainsi que la présidence doivent cesser ! Car malgré ses multiples efforts, la nouvelle présidence de l’Université Paris Nanterre reste assez démunie avec peu de marge de manœuvre…
L’université et sa communauté n’a pas à subir cela d’autant plus que l’accroissement des effectifs dans le supérieur était prévisible dès le début des années 2000.
Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche ainsi que l’ensemble du gouvernement se doivent de prendre leurs responsabilités envers le monde universitaire pour mettre en place des mesures GLOBALES et à cet égard le plan pour la revalorisation de la recherche, déjà contesté, ne couvre qu’un périmètre partiel sur lequel des réponses insuffisantes sont apportées. Une remise en question bien plus générale doit d’urgence être engagée afin d’apporter des solutions pérennes.
Kenzy Gauthierot-Pancarte pour EELV-Nanterre
Nanterre
le 19/10/20