Afin de redonner toute sa place à la nature en ville, le temps n’est plus aux expérimentations, mais à la mise en œuvre d’un plan global d’actions.
L’urgence environnementale pose avec vigueur le problème de l’urbanisation: la densité, la compacité de nos villes nous empêchent de retrouver le contact nécessaire à la nature, à l’air, à la terre, au ciel.
Sans sous-estimer les réalisations et les projets ambitieux de végétalisation en cours, nous devons admettre que nous avons souvent nié la nature, reléguée au second plan.
S’il nous faut davantage construire en hauteur, sans forcément grimper très haut, pour répondre aux besoins de logements et de mixité, nous devons aussi nous interroger lorsque nous ne voyons plus assez l’horizon, ou quand nos villes accumulent une chaleur excessive : entailler certains bâtiments, assurer une continuité de la végétation, étendre les parcs, faire du curetage, de l’élagage… Il faut élaguer la ville ! Et retrouver le sol.
Y permettre l’implantation durable de l’agriculture, relier nos parcs entre eux vers la campagne, décloisonner les jardins ; et pour cela débétonner, dépolluer, réhabiliter, démolir seulement lorsque cela est nécessaire.
Il dépendra de nous de bien construire, de sauvegarder la nature, et notre patrimoine, dont nous tirons notre énergie.
Cultiver, jardiner en bas de nos logements ce qui nous fera vivre. C’est précisément au bas des immeubles et dans leurs alentours que se situera cette l’aventure collective qu’attendent les Nanterriens. Elle sera créatrice de liens sociaux et aboutira à des résultats utiles aux plus précaires, alors que la crise économique s’installe et risque de durer.
L’idée d’agriculture en sous-sol ou sur les toits est un agrément sympathique, à encourager, mais il faut la différencier d’une véritable agriculture ancrée dans le terroir, car un tel type d’agriculture ne saurait couvrir tous les enjeux et répondre aux ambitions exprimées lors de la campagne municipale.
Il est indispensable de travailler au lancement de l’ambitieux projet d’agriculture urbaine que nous avons convenu ensemble d’élaborer au cours de ce mandat et de nous appuyer sur des partenariats équilibrés avec des villes ayant une tradition agricole autour d’un partenariat qui relierait la ville et la campagne.
Parce que nous voulons un début conséquent de production agricole, résiliente en période de crise, nous devons agir dès aujourd’hui de manière concrète : pour cela nous proposons la mise en place d’un Plan Alimentaire Local qui vise l’objectif de 100% bio et local dans les cantines d’ici 10 ans, la réalisation de fermes urbaines, et l’installation de potagers familiaux, associatifs ou solidaires sur l’ensemble de la ville afin de participer à la relocalisation de l’agriculture et à l’alimentation correcte des citoyens.
Au cœur de ce nouveau plan, la mise à contribution des agriculteurs proches des centres de vacances de la ville de Nanterre aura vocation à alimenter la cuisine centrale en aliments de qualité, bios et produits localement. Voilà ce à quoi nous travaillons et notre volonté.
Nils Desmoulins et l’ensemble des élus du groupe EELV, Génération.S, Citoyens