Depuis l’accident de Rouen, plusieurs personnes nous ont sollicité au sujet des sites Seveso présents à Nanterre. Voici quelques éléments d’informations qu’il nous semble utile de partager :
– Alors qu’en 2008 Nanterre possédait 2 sites Seveso, un au Chemin de l’Ile et un au Petit-Nanterre, nous ne disposons aujourd’hui en 2019 plus qu’un seul site, celui au Petit-Nanterre ayant fermé (pour raisons économiques, pas pour des raisons environnementales…)
– Le dépôt historique du Chemin de l’Ile, autrement appelé CCMP (Compagnie Commerciale de Manutention Pétrolière) rentre dans le champ d’application du Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT). Celui-ci a pour but de réduire la présence d’humain à proximité du site, et de les protéger au mieux. Par exemple, des parcelles sont laissées en friche, l’activité de certains sites est réduite, et des mesures sur le bâti (renforcement des murs, des fenêtres..) permettent d’assurer une meilleure protection des personnes.
– Un outil complémentaire existe sur notre commune : le Plan Communal de Sauvegarde, qui permet de donner à la ville les moyens d’agir en cas d’accident du type de Rouen. Il permet l’organisation et la mise en place de moyens exceptionnels sur la commune par le Maire.
– Il est à noter que, pour le site de la CCMP, la ville de Nanterre a été largement mise à contribution, et que cette dernière a agi, sous l’impulsion des élus en charge de ces questions, pour considérer que le transport des matières dangereuses (les camions qui viennent se charger en pétrole) devait être inclus dans la réflexion, en restreignant au maximum les passages aux abords de zones résidentielles, tel que le Boulevard du Général Leclerc. Des projets sont prévus en ce sens.
– Enfin, de façon régulière, des exercices sont prévus avec évacuation des entreprises à proximité, exercices en condition réelle des pompiers, etc.
– Aujourd’hui, le principal risque du site de la CCMP n’est plus une explosion de type « boil-over », mais un incendie du type de Rouen : des études techniques poussées, et des mesures complémentaires ont permis d’écarter ce risque. Pour autant, Rouen nous a appris que la principale inquiétude était la pollution des fumées, qui peuvent s’avérer « polluées mais pas trop », pour reprendre les mots de certains.
Dans ce contexte, Il nous semble donc indispensable de revisiter notre Plan Communal de Sauvegarde, pour y inclure plus précisément ce point : comme par exemple le confinement des écoles, l’évacuation des habitants situés dans le panache de fumée, l’ouverture d’espaces de santé pour prévenir les malaises, l’information du public, etc.
Nous nous tenons naturellement à votre disposition pour répondre à vos interrogations et relayer aux services compétents vos éventuelles propositions.
Parce qu’il n’y a pas d’écologie sans écologiste !
Dominique Debras , Alexis Martin , Julien Sage