Attendre 5 ans pour mieux respirer !
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Avoir raison avant tout le monde n’est jamais facile. Depuis des décennies, les écologistes luttent contre le changement climatique, le tout nucléaire ou encore les grands projets inutiles.

Malgré les railleries d’anciens présidents, français et américains*, qui disaient : les écologistes veulent « un retour à l’époque de la bougie » et encore « ce n’est pas notre pollution qui attaque l’environnement, ce sont les impuretés dans notre air et dans notre eau qui en sont responsables », les événements valident les batailles des écologistes.

Il en va ainsi de leur engagement pour limiter la place de la voiture dans les villes, et par voie de conséquence pour leur combat pour l’amélioration de la qualité de l’air dans les villes, fortement contesté par certains dont les nouveaux maires de droite élus en mars 2014 qui estiment que pour leur ville on ne peut pas refuser « une clientèle à fort pouvoir d’achat qui n’utilise que sa voiture ».

Or, l’Organisation Mondiale de la Santé a indiqué en juillet 2015 que la pollution de l’air est devenue le principal risque environnemental pour la santé dans le monde, tuant plus de 7 millions de personnes chaque année dont 40.000 en France. Faut-il aussi mentionner le comportement délictuel d’un constructeur automobile allemand, révélé grâce à des militants associatifs, qui a manipulé les ordinateurs de bord de ses véhicules afin de tromper ses clients sur la nocivité de ses moteurs diesel ?

Heureusement, les comportements changent et des politiques concrètes sont prises. C’est pourquoi l’appel à projets dénommé « Villes respirables en 5 ans » lancé par le ministère de l’écologie doit être salué ; même si 5 ans c’est déjà long puisque l’urgence est actuelle ! Néanmoins, face aux lobbys industriels qui font pression sur tous les dirigeants politiques français pour que rien ne change, c’est une avancée !

Cet appel à projets était à destination de collectivités déjà couvertes par un plan de protection de l’atmosphère. Et pour être retenu, il fallait présenter un projet à une échelle intercommunale et prévoir la création d’une zone à circulation restreinte où seuls les véhicules les moins polluants circuleront.

Parmi les 20 lauréats, il y a un gagnant « surprenant » : la mission de préfiguration de la Métropole du Grand Paris (MGP).

« Surprenant » car la MGP ne verra le jour qu’au 1er janvier 2016 et n’exercera pleinement ses compétences qu’au 1er janvier 2017.

« Surprenant » car la MGP a un territoire limité à Paris et aux villes des départements de la petite couronne, dont fait partie Nanterre, et le plan de protection de l’atmosphère sur lequel s’appuie la MGP a été établi au niveau régional.

Malgré ces surprises, espérons que les futurs responsables de la MGP considéreront que l’air que nous respirons est une priorité quotidienne et ferons tout pour ce projet récompensé se réalise vraiment. Alors merci à eux de penser à nous !